Aujourd’hui c’est la journée du repos. Je choisis de participer au tour guidé de la ville. Une douzaine de personnes sont au rendez-vous au lycée à 8h30. On nous amène à l’arrêt de bus qui nous dépose à la gare de l’S-Bahn. Au centre-ville on rejoint quelques d’autres personnes, en tout on est un peu plus que 20. Le tour est en anglais et les français s’abstiennent. La guide arrive, je m’inquiète un peu, elle a l’air un peu perdu. Mais il faut se méfier des apparences. Elle connaît son sujet et elle parle très bien anglais.
D’abord nous montons dans un car et on fait le tour autour du centre-ville et un peu plus loin. C’est bien jolie, on nous apprends qu’à Leipzig il y a 17 000 maisons de la fin 19e, qu’elles sont toutes classées et bien entretenues. Il y a plusieurs petites rivières et un canal. On nous passe devant le Zoo et devant la maison où Friedrich Schiller écrivait la ‘Ode an die Freude’ (Hymne à la Joie) en 1785. (C’est le truc qui est chanté à la fin de la 9é symphonie de Beethoven.)
Ensuite on va encore un peu plus loin pour visiter l’affreux monument (96 mètres d’hauteur) de la sanglante ‘Völkerschlacht bei Leipzig’ (Bataille des Nations), inauguré en 1913 par l’empereur Guillaume II pour célébrer le centenaire d’une petite défaite d’un certain Napoléon. Je vous épargne d’autres commentaires.
En retourne au centre-ville et on se balade un peu. On visite l’église Saint Thomas, où Johann Sebastian Bach bossait entre 1723 et 1750 et composait une cantate pour la messe chaque dimanche. Très chouette église, mais l’orgue gigantesque n’est malheureusement pas de l’époque de Bach.
Pas loin de là on nous montre l’endroit historique où le 9 octobre 1989 (1 mois avant la chute du mur à Berlin) plus de 70 000 personnes manifestaient dans la rue pour s’ auto-proclamer comme le « peuple » et montrer qu’ils voulaient en finir avec leur régime en place depuis 40 ans. C’est un moment émotif pour moi, mais peu pour les autres participants, soit venant d’une nation lointaine soit trop jeune pour l’avoir vécu devant la télé.
A la fin on admire la façade de 93 mètres de l’ancienne Mairie, un bâtiment du 16e siècle. On se quitte et je vais manger dans les environs avec un 9k allemand. Je l’ai convaincu d’aller dans un petit resto avec des plats locaux au lieu de prendre une autre pizza. On prends aussi une bière locale avec.
Il veut retourner au congrès après pour s’informer sur le congrès de l’an prochain, car aujourd’hui c’est le ‘Toulouse Day’. Je lui promets de le rejoindre plus tard et je retourne à la Mairie où il y a un musée de l’histoire locale. Oui, oui, c’est chiant, mais j’étais quand même curieux et j’y passe mon après-midi.
Ensuite je passe voir le ‘Auerbachs Keller’, célèbre brasserie et restaurant. Une des scènes les plus connues du ‘Faust’ de Goethe se joue ici. Mais je n’ai pas faim et je décide de revenir un autre jour.
C’est trop tard pour retourner au Congrès et rejoindre les copains pour la ‘Toulouse Day’. Du coup je rentre chez moi. Sur le chemin je me dis que je dois manger quand même et je passe chez un traiteur asiatique où on cuisine au wok. Les portions sont bien trop grandes mais je fini quand même ma barquette. Bien fatigué je me couche tôt.