22ème tournoi d'Orsay

Traditionnellement le premier tournoi de l’année, chronologiquement et en importance, le tournoi d’Orsay marque les retrouvailles de la communauté et la chute des bonnes résolutions (« Mercredi prochain je suis 5e dan »). Toujours hébergés à la Bouvêche, un joli bâtiment de l’ancienne ferme du château d’Orsay, nous avons accueilli 59 joueurs et joueuses, dont 18 en dan. La plupart venaient d’Île de France, mais également des visiteurs de Bretagne, d’Alsace, de Rhône-Alpes et d’ailleurs.

Bien entendu, la raison principale pour aller à un tournoi de go, c’est…

Manger

Il faut bien supporter le climat, et nous avons été particulièrement gâtés du point de vue culinaire. Aux fourneaux (littéralement), Anne-Claire a été responsable d’une quinzaine de galettes des rois maison, et Erwan nous a concocté sa spécialité de croissants-jambon-béchamel (évitant habilement les mauvais jeux de mots à base de « galettes d’Erwan »). La production a eu bien du mal à suivre la consommation.

orsay 2018 01« Plus de galettes pendant un mois » – Anne-Claire

À gauche et hors de la photo, Julien s’est chargé des sandwichs, et ceux à qui ça ne suffisait pas ont pu profiter des salades et des croissants qui apparaissaient spontanément sur le comptoir à intervalles réguliers.

Boire

Pour tenir le byo-yomi, la buvette a connu une intense consommation de café, thé, jus d’orange, et autres boissons appréciées des jeunes et moins jeunes. Mais les joueurs ne se sont pas limités au strict nécessaire à la survie ! Comme à l’habitude, les joueurs qui ne s’étaient pas enfuis avant la remise des prix ont eu droit au crémant de Bourgogne préféré du président.

orsay 2018 02Oups, je crois que j’ai dévoilé le vainqueur.

Une petite anecdote. Le samedi soir, après la troisième ronde, un groupe de cinq jeunes rentrent dans la buvette : ils cherchaient un supermarché mais tout était fermé. Il s’avère que, sortant de leur retraite au monastère franciscain voisin, ils voulaient profiter de leur samedi soir de liberté pour boire une bière et ont échoué chez nous. Tirez-en vos conclusions pour la diffusion du go…

Critiquer ceux qui jouent

Les participants du tournoi ont eu le plaisir de se voir expliquer que « non, définitivement, là c’est pas joseki » par quelqu’un qui sait ce dont il parle : Hwang Inseong.

orsay 2018 03« Tu vois, le truc, c’est de poser les pierres de la main gauche »

En plus de commenter les parties des participants, il a également donné un cours dont le message principal était (je paraphrase) : « la meilleure manière de gagner, c’est un bon crochet du droit ». Souvenez-vous-en quand vous jouerez contre lui !

Toutes ces activités ne lui ont pas donné le temps de jouer contre Jiaxin et le duel au sommet devra attendre une autre occasion…

Bien entendu, grâce à la technologie moderne, plus besoin de sortir de chez soi pour affirmer que quelqu’un joue mal. La première table de chaque ronde a été scribée et retransmise sur KGS par votre serviteur, et vous pouvez trouver les parties à la fin de cet article. Un vrai travail d’équipe qui a impliqué un PC, un smartphone, une multiprise et du support technique de quatre personnes différentes.

Retrouver les amis

En plus du tournoi, le lieu a accueilli un conseil d’administration de la FFG. En se plaçant au bon endroit et en tendant l’oreille, on pouvait entendre des gens râler, s’échanger des mallettes de billets nouvelles inscriptions, ou s’écharper sur la nécessité d’une deuxième pierre de passe dans les sekis impairs en règle française..

orsay 2018 04« On ne sait pas de quoi ils discutent, mais ça a l’air de les amuser »

Après leurs discussions au sommet, nos administrateurs se sont mêlés à la foule en portant de drôles de badges, et on en aurait aperçu essayant de recruter les passants pour donner un coup de main à la FFG (et se jetant sur ceux qui réfléchissaient trop longtemps pour répondre non).

Perdre ?

On ne le croirait pas à lire cet article, mais parmi les 59 inscrits, certains ont décidé de jouer au go. Le tournoi a affiché un taux de victoires de 50%, qui aurait été certainement plus élevé si chacun avait gagné les parties qu’il méritait.

Dans le haut du tableau, grand vainqueur avec 5 victoires, on trouve Gao Jiaxin 7d, un jeune en pleine progression qui doit beaucoup à la pédagogie pratiquée au club d’Orsay (ah, on me fait signe que c’est l’inverse). Suivent Benjamin Blanchard 4d de Jussieu avec 4 victoires et un groupe de joueurs en dan à 3 victoires.

Dans les performances notables, Guillaume Ougier 1k d’Antony termine à 4 victoires en ne perdant que contre sa sœur (bonne ambiance à la maison) ; Li Liyun 13k d’Aligre fait l’autre carton plein du tournoi ; Robin Rouillon 17k de Juvisy a également 4 victoires. Des noms à retenir !

orsay 2018 05Ariane Ougier – Jiaxin Gao. On reconnait une expertise dans l’usage des chaises, mais l’éventail hivernal est resté inutilisé.

Merci aux participants, merci à l’organisation, merci au soutien de la ligue et de la mairie, et à l’année prochaine !

Compte-rendu de Benjamin Hellouin, photos de Ralf Wurzinger.